Le partage d’affect est indispensable à la construction de l’affect en tant qu’expérience consciemment éprouvée. Si l’affect du bébé n’est pas partagé alors celui-ci reste inconscient.
L’émotion est un affect mais organisé comme un simple signal.
Être en sympathie avec quelqu’un signifie avoir un affect positif à l’égard de celui-ci mais en restant à sa propre place (en s’identifiant à la personne sans s’y perdre)
Avec l’empathie, je ressens ce que tu ressens. Il y a un mouvement de l’un vers l’autre. L’empathie se mesure d’abord à la reconnaissance qui en est faite par les autres.
Pour les chercheurs , il faut distinguer l’empathie cognitive et l’empathie émotionnelle. La première étant la capacité à se représenter les pensées de l’autre, le fonctionnement mental d’autrui alors qu’avec la seconde c’est la capacité d’éprouver ou d’avoir accès au émotions de l’autre. Les psychopathes ont une haute capacité d’empathie cognitive (se représenter le fonctionnement mental des autres) mais ont une faible capacité à l’empathie émotionnelle ce qui peut potentiellement les rendre extrêmement dangereux.
Daniel FAVRE nous rappelle dans son livre « Comment transformer la violence des élèves », que l’empathie correspond au lien social élémentaire entre les humains.
Dès que ce lien disparaît, la peur s’installe et la violence viendra probablement. Développer l’empathie telle que nous l’avons redéfinie pourrait devenir un objectif pédagogique de l’École.
Avec la compassion, je ressens l’émotion que tu ressens en me mettant à ta place (ce qui me permet de comprendre ton regard sur le monde)
Avoir de la compassion pour quelqu’un, ce n’est pas simplement avoir de l’empathie pour lui, c’est aussi le comprendre. L’horizon de l’empathie c’est la compassion