Vous trouverez ici un résumé des points clés du texte de Muriel Salmona, psychiatre et Présidente de L’association Mémoire Traumatique et Victimologie. Elle qui présente dans cet article les mécanismes neurobiologiques et psychologiques impliqués dans le psychotraumatisme, en particulier en réaction aux violences, y compris les violences sexuelles :
Impact du trauma sur le cerveau :
- Les violences, notamment celles subies par des populations vulnérables (enfants, personnes âgées, etc.), peuvent provoquer des atteintes significatives au cortex cérébral. Cela inclut une réduction du volume de certaines structures corticales et des dysfonctionnements dans les circuits émotionnels et mémoriels.
- Les violences sexuelles peuvent entraîner des modifications épigénétiques affectant la régulation du stress.
Mécanismes de la réponse au danger :
- En réponse à un danger, l’amygdale est activée, déclenchant des réponses émotionnelles avant même que le cortex frontal et l’hippocampe ne puissent analyser la situation.
- Dans une situation de danger non traumatique, ces structures permettent une gestion appropriée du stress, transformant l’expérience en mémoire explicite.
Réaction au trauma :
- Lors d’un événement traumatique, l’amygdale s’active, mais les fonctions supérieures (cortex frontal et hippocampe) peuvent être paralysées, entraînant un état de sidération. Cela empêche la modulation des émotions et conduit à une surproduction d’hormones de stress.
- Ce processus peut provoquer une dissociation, où les informations émotionnelles ne sont pas intégrées, entraînant des souvenirs traumatiques qui ne peuvent pas être contextualisés.
Conséquences psycho-traumatiques :
- Les victimes peuvent développer des symptômes spécifiques tels que des flash-backs, des réminiscences, une hyper-vigilance, et des troubles dissociatifs.
- L’absence d’émotion peut rendre difficile l’évaluation des dangers, augmentant le risque de nouvelles violences. Les souvenirs traumatiques peuvent devenir inaccessibles en raison de la dissociation.
Traitement des psychotraumatismes :
- La prise en charge doit être souvent pluridisciplinaire, combinant interventions médicales, psychologiques et socio-économique.
- La psycho-éducation est cruciale pour aider les victimes à comprendre leurs symptômes et à traiter leur mémoire traumatique.
- La psychothérapie vise à « déminer la mémoire traumatique », récupérer un sentiment de cohérence et d’unité, de « retrouvailles avec soi-même ». Le travail de mise en récit est essentiel pour atténuer et sortir de la dissociation. C’est un processus d’intégration qui fonctionne avec la mémoire autobiographique.
En somme, le texte met en lumière la complexité des réponses du cerveau face au trauma, les mécanismes de dissociation qui peuvent se produire, et l’importance d’une approche thérapeutique adaptée pour aider les victimes à surmonter leurs expériences traumatisantes.
lien vers le site de L’association Mémoire Traumatique et Victimologie
lien vers l’article de Muriel Salmona : memoiretraumatique.org/publications-et-outils/articles-de-la-dre-muriel-salmona
lien vers : la mémoire traumatique en bref