Nous sommes assis en cercle autour d’Arnaud. Le silence s’établit. L’un d’entre nous se lève et se place au centre et se livre à son « acte poétique », le plus souvent une improvisation gestuelle, mais qui peut être aussi une petite scène, voire même une promenade de mots. Les autres regardent. A l’issue de sa prestation, l’impétrant adresse un regard à chacun et rejoint sa place. Sans un mot. Un autre s’en va alors au centre.Mouvements, regards, silence : drôles d’ingrédients pour une découverte de soi, démarche que l’on fait d’habitude à l’aide de la parole . Peu importe que nos gestes ne soient pas ceux que nous voudrions qu’ils soient. Nous nous exprimons, nous nous dépouillons car dans cet exercice, même nos artifices nous dévoilent. Et nous voilà face à nos désirs, nos rêves, mais aussi notre impuissance, nos frustrations. Entier avec nos blessures intimes. Mais le cercle autour de nous, nous protège du dehors. Action, mais aussi méditation « Les champs de Kairos » nous permettent une approche globale de nous même : notre corps, notre esprit, mais aussi notre aura. C’est une expérience rare.